Glossaire

A

ACT : Assistance au Maître d’Ouvrage pour la passation des contrats de travaux.

AMO : Assistant à la Maîtrise d’Ouvrage.

AOR : Assistance lors des opérations des réceptions et pendant l’année de garantie de parfait achèvement.

APD : Études d’Avant-Projet Définitif.

APS : Études d’Avant-Projet Sommaire.

Audiophone : dispositif technique qui permet aux visiteurs d’avoir un accès individuel à des messages sonores, de la musique et de façon générale à toute bande son. Le dispositif est constitué aujourd’hui d’une mémoire flash (EPROM) ou d’un disque dur qui supporte l’information et d’un système d’écoute, qui peut être mono ou stéréo. Les messages peuvent être déclenchés “sur demande” par le visiteur lorsqu’il compose par exemple un numéro indiqué ou les messages peuvent être “forcés”, déclenchés automatiquement par un signal radio, infrarouge, etc. Enfin certains audiophones permettent la réception radio HF et plusieurs canaux pour qu’un guide puisse s’adresser à un groupe de visiteurs en particulier.

AVP : Études d’Avant-Projet.

B

Banc-titre : à l’origine, il s’agit d’un dispositif mécanique dans lequel une caméra est positionnée perpendiculairement au plan du document à filmer (peinture, photographie, plans, dessins, etc.). Le plan du document et la caméra sont motorisés ; la combinaison des mouvements produit des images de grande précision avec animations très fluides. Aujourd’hui ce procédé mécanique est remplacé par l’animation informatique d’images numérisées.

Blue screen (fond bleu) : à l’origine il s’agit d’une technique cinéma, facile à mettre en oeuvre aujourd’hui avec la vidéo. On utilise généralement un fond bleu, parfois un fond vert qui devient transparent après filtrage du signal vidéo pour incruster des images sur un fond image. Ce procédé est utilisé par exemple pour incruster le présentateur de la météo sur la carte du territoire.

Bruitages : production, organisation des bruits qui complètent voire structurent la bande son. Les bruitages sont particulièrement importants dans la production des paysages sonores, des ambiances sonores et de la création des personnages de dessins animés ou des jingles, sons associés à une navigation DVD, Internet.

BO : bande originale (sonore).

C

Caractérisation : art de créer des personnages, leur personnalité et la mise en scène de leur personnalité spécifique à l’intérieur d’une bible propre à la série TV, qu’il s’agisse de fiction ou de dessin animé.

Cartel : généralement la plus petite unité non interprétative. Le cartel, apposé près de l’objet ou de l’oeuvre, comporte un titre, le nom de l’auteur le cas échéant, une date et éventuellement des précisions techniques.

Collectivités territoriales : les collectivités territoriales sont des structures administratives françaises, distinctes de l’administration de l’État, qui doivent prendre en charge les intérêts de la population d’un territoire précis. Sont définies comme collectivités territoriales : les communes ; les départements ; les régions ; les collectivités à statut particulier. Les collectivités territoriales ont vocation à prendre les décisions pour l’ensemble des compétences qui peuvent le mieux être mises en œuvre à leur échelon (Constitution française, 2008, Titre XII, art. 72 et sqq.e.)

Concept : abstraction qui sert de référent fondateur à toute forme de création, en particulier lors de la création en groupe. Le concept guide l’articulation et le développement de cette création et permet d’articuler ses principes de traitement de contenus et ses principes de mise en forme.

Copyleft : autorisation est donnée de copier, de diffuser et de transformer librement les oeuvres dans le respect des droits de l’auteur. Cette licence reconnaît les droits de l’auteur et les protège. Elle en reformule le principe en permettant au public de faire un usage créatif des oeuvres d’art www.artlibre.org

D

DCE : Dossier de Consultation des Entreprises.

Découpage technique (shooting script) : il s’agit d’une mise en forme technique d’un scénario, généralement de film. On y trouve la continuité dialoguée plus toutes les indications techniques relatives au filmage (types de plans, angles de prise de vues, mouvements de caméra, etc).

Direction éditoriale (script editing) : la direction éditoriale vérifie à chaque étape du développement d’un média, la cohérence, la pertinence et le respect du concept global.

Dermoplastie : reconstitution très réaliste d’êtres vivants présents et disparus.

DET : Direction de l’Exécution des contrats de travaux.

Design sonore : définit les présences ou absences du son, leurs traitements dans les programmes, ainsi que les ambiances sonores à réaliser.

DIA : Études de Diagnostic.

Diorama : habituellement une reconstitution en volume qui permet de présenter un personnage, un animal, dans son contexte ou son environnement. Certaines techniques permettent de surperposer des scènes filmées projetées sur un miroir semi-réfléchissant et un environnement réel vu au travers du miroir.

Dispositif : un dispositif désigne une manière de disposer des pièces, des modules, des éléments, des composants matériels (mobilier, écrans, haut-parleurs, capteurs, claviers…) qui forment soit un objet fini (installation, manipulation, hands-on, etc.) soit un support de programme (vidéo, son, informatique…). Le dispositif conserve l’idée de moyens disposés conformément à un plan.

Douane : l’espace hors-douane est accessible à tous les publics sans titre d’entrée, qui se situe en amont du contrôle. L’espace en aval du contrôle est l’espace sous-douane.

E

EP : Études Préliminaires.

ERP : Établissement recevant du Public.

ESQ : Études d’Esquisse.

Étalonnage : égalisation des niveaux de luminance et de colorimétrie entre les différents plans montés. Opération particulièrement importante pour les films réalisés à partir d’archives provenant de différentes époques, formats ou supports.

EXE : Études d’Exécution.

Expographie : pour l’instant l’acception est en train de se stabiliser mais elle reste floue. Par expographie, on entend une insertion ergonomique de nouvelles technologies dans le musée ou l’exposition. Si la muséographie rend explicite le discours des objets, l’expographie trouve une définition dans l’intégration et l’assemblage de médias (tels que films, multimédia, panneaux graphiques, bandes sonores, manipulations…), souvent avec une dimension éphémère.

G

Genre : un genre se distingue avant tout par une structure, une architecture qui relie différents contenus sémantiques et constitue un monde dans lequel chaque élément pris isolément perd sa signification. Le genre oriente une typologie de mise en forme.

Graphisme : le graphisme définit d’une part un type de média : les panneaux graphiques, les fresques graphiques et tout type de support graphique 2D dans le cadre de la muséographie ou de l’expographie. D’autre part le graphisme s’attache à la mise en forme et la facture de tous les supports graphiques : charte graphique, typographies, choix des images, mise en page, impression, etc.

H

Haptique : science du toucher, par analogie avec acoustique ou optique ; désigne également des interfaces qui donnent des sensations par le toucher.

Histoire : “Un petit noeud ou un complexe de cette façon d’être relié que nous appelons la pertinence” (Bateson, 1996). Nous, les humains, pensons très souvent le monde sous forme d’histoire-s.

Hypermédia : support utilisant l’hypertexte, c’est-à-dire une navigation non-linéaire et interactive dans un ensemble de données textuelles, iconographiques, sonores.

Hypertexte : ensemble de documents reliés entre eux par des liens appelés hyperliens en informatique.

I

Interface : dispositif qui peut être matériel ou immatériel, sous forme de données (logiciel) qui permet des échanges entre systèmes. Au départ on entendait de nature différentes (électronique – mécanique) mais aujourd’hui, on fait plutôt référence à la fonction des systèmes.

M

Maître d’ouvrage (MOA) : historiquement, le maître d’ouvrage est la personne morale, publique ou privée, pour laquelle l’ouvrage est construit. Par extension, personne morale qui finance et conduit un ouvrage au sens de projet ; il remplit une fonction d’intérêt général dont il ne peut se démettre.

Maître d’œuvre de la muséographie (MOE) : personne morale ou physique qui apporte une réponse à un Programme Scientifique et Culturel ou un programme muséographique puis assure la mise en oeuvre et le suivi de cette réponse jusqu’à la réception des travaux. L’étape de conception se traduit par la création – en accord avec le comité scientifique et le maître d’Ouvrage – d’un contenu discursif adapté à la déambulation et la monstration. Ce contenu discursif stabilisé et formalisé est ensuite traduit en un dispositif spatial qui répond à des critères esthétiques, cognitifs, fonctionnels, financiers, organisationnels, etc. Rappelons que le PSC est un document programmatique qui induit des contenus et des parcours intellectuels mais ne peut se confondre avec le script de visite.

Matériel de diffusion des médias : type d’écrans, projection, rétroprojection, type de vidéo (vidéo analogique ou numérique etc.), audioguide, système informatique, etc.

Médiateur : “acteur doté de la capacité de traduire ce qu’il transporte, de le redéfinir, de le redéployer, de le trahir aussi” (Latour, 1991).

Médiatique : terme employé pour rendre compte de la multiplicité des médias et des narrations / mises en scène associées et qui induisent des comportements, des pratiques différentes. L’exposition ne saurait s’apparenter à un œuvre + livre + un film + multimédia + audioguidage mais bien à un parcours global qui induit pour le visiteur une sollicitation physique, intellectuelle, émotionnelle et sensitive par des scènes constituées de dispositifs muséographiques (pour la notion de scène cf. Guichard & Martinand, 2000).

Médiation muséographique : la médiation muséographique est une médiation qui s’appuie sur un objet-structure et le transforme en objet-parlé. La dimension sensible se cristallise bien sûr dans les vitrines, parcours, textes, sons, dispositifs, installations et autres technologies mais fondamentalement il s’agit de la transformation de l’objet en tant “qu’il fait obstacle à la vue” en un objet discursif et cognitif.

Multimédia : il s’agit en général d’une combinaison de différentes données numériques : textes, sons, images fixes ou animées, sur un même support accessible au moyen d’un système informatique.

Musée : « est considérée comme musée, au sens du présent livre, toute collection permanente composée de biens dont la conservation et la présentation revêtent un intérêt public et organisée en vue de la connaissance, de l’éducation et du plaisir du public. » (article L410-1 du Code du patrimoine) tandis que dans la culture générale un musée est un « édifice public renfermant des collections d’œuvres d’art. » (Dictionnaire de culture générale, Ellipses, 2006). « Tout endroit où sont renfermées des choses qui ont un rapport immédiat aux arts et aux muses. » (Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences des arts et des métiers, Neufchastel, 1765).

Musée de France (label) : ce label peut être accordé aux musées appartenant à l’État, à une autre personne morale de droit public ou à une personne morale de droit privé à but non lucratif article sous certaines conditions de mission et de fonctionnement comme conserver, restaurer, étudier et enrichir leurs collections ; rendre leurs collections accessibles au public le plus large ; concevoir et mettre en oeuvre des actions d’éducation et de diffusion visant à assurer l’égal accès de tous à la culture ; contribuer aux progrès de la connaissance et de la recherche ainsi qu’à leur diffusion ; disposer d’un service ayant en charge les actions d’accueil du public, de diffusion, d’animation et de médiation culturelles (Articles L441-1 à L442-10 du Code du patrimoine).

Muséographie : “ensemble des notions techniques nécessaires à la présentation et à la conservation des collections dans les musées et expositions”. Cette définition met en exergue la présentation de l’oeuvre ; la communication de l’oeuvre étant soit contenue dans la présentation, soit faisant partie d’un autre domaine de compétence. En fait la définition des “techniques nécessaires” est extrêmement réductrice et masque la dimension de la muséographie en tant que meta-dispositif c’est-à-dire de dispositif (au sens de Foucault) de dispositifs monstratifs (au sens usuel de la muséographie : installations, “hands-on”, “displays”) inscrit dans l’espace public.

Muséologie : étude de l’institution muséale, de sa fonction sociale mais aussi science de l’organisation des musées, de la conservation et de la mise en valeur des collections.

N

Navigation : la navigation définit les accès à l’information dans les programmes interactifs multimédia, organise les contenus selon des logiques en étroite relation avec le scénario de l’exposition.

O

Objet : dans l’antiquité, un objet est d’abord “ce qui fait obstacle à la vue”. Un objet est un élément, une entité qui émerge au travers d’un acte de distinction.

Organisation : relations qui doivent exister entre les composants d’un système pour qu’il soit membre d’un classe (Varela & Maturana, 1994).

P

PAD (prêt à diffuser) : terme qui vient de la TV et qui désigne la copie finale de diffusion à l’antenne du programme. Plus généralement, le PAD est un support dont le contenu a été validé pour diffusion finale. C’est l’équivalent vidéo/son du BAT papier (Bon à Tirer).

PMR : Personne à Mobilité Réduite.

Post-production : dernière phase de la réalisation d’un film, d’une bande son. Concerne l’ensemble des opérations de montage, mixage, titrage, effets spéciaux, éventuellement post-synchronisation et doublage.

Praxis : action associée à une intention.

Projet : entendu au sens le plus large, ce terme désigne l’opération, sans en distinguer la nature particulière. Selon les cas, ce terme s’appliquera à un musée, une exposition, un centre d’interprétation, un écomusée, un site Tourisme de Découverte Économique, etc.

Programme muséographique : le programme est une étude préalable aux études de maîtrise d’oeuvre qui traduit des objectifs définis dans le Projet Culturel et Scientifique. C’est avec cette étude que le maître d’ouvrage connaît la faisabilité et les conditions précises de mise en oeuvre de son projet (collections, publics, typologie de médiation, scénario, etc.). L’étude de programmation est confiée à un programmiste.

PSC : Le Projet Scientifique et Culturel est ” un document d’orientation précisant les objectifs scientifiques et culturels du musée ainsi que les conditions et les moyens envisagés pour leur mise en oeuvre, notamment en matière de collections, de personnels, de muséographie, d’éducation, de diffusion et de recherche.”

R

RFID : de l’anglais, Radio Frequency Identification. Les radio-étiquettes sont des puces électroniques de petite taille, que l’on peut incorporer dans un objet voire une feuille de papier. Nous pouvons stocker sur ces puces des informations que l’on peut capter à l’aide d’un radio-émetteur approprié. Ces puces transmettre des informations que l’on peut utiliser dans des manipulations, des identifications ou des déplacements d’objets.

S

Scénario des médias : le contenu formel d’un scénario est relatif à un média particulier, mais on peut dire de façon générale qu’un scénario est un document à la fois technique et littéraire destiné à être tourné / fabriqué / enregistré qui décrit l’une après l’autre chacune des scènes / pages / séquences du média, en mentionnant les textes / dialogues / iconographie / descriptif décors / actions propre au média. L’équipe technique de production et les comédiens le cas échéant en ont chacun un exemplaire, base de leur travail.

Scénario de visite ou scénario muséographique : comme pour les médias, le scénario de visite est un document à la fois technique et littéraire qui décrit l’une après l’autre, chacune des séquences proposées selon la chronologie de visite proposée / supposée.

Séquence : en médiation comme en cinéma, la séquence est une unité narrative, mais à la différence du cinéma la séquence n’est pas liée à une unité de lieu et de temps.

Soclage : le soclage d’un objet, d’une œuvre désigne à la fois l’opération et le support matériel qui maintient l’œuvre telle qu’on le souhaite.

Support de diffusion des médias : format technique qui contient l’information à diffuser.

SYN : plans de synthèse.

Synopsis des médias : le synopsis est un résumé de l’histoire proposée par un média (dans notre cas : scénario film, programme multimédia, commentaire sonore, etc.). Si le scénario n’existe pas encore, on devrait plutôt parler de sujet ou de note d’intention. À ne pas confondre avec story line qui résume l’essentiel en quelques lignes.

T

Thème : le thème est ce dont on parle. Mais ce dont “on parle” énonce clairement qu’il n’y a pas de thème sans locuteur, qu’il n’y a pas de thème sans point de vue. Le locuteur et l’objet du thème sont co-constitutifs à travers une production discursive. Ainsi en muséographie, un objet sans point de vue n’est pas un thème. Il s’agit là d’une approche énactive très éloignée de l’approche traditionnelle thème – prédicat : un thème est un objet façonné par les discours des locuteurs ; en aucun cas le thème peut être un objet étranger au discours des acteurs. Le thème est bien entendu inscrit dans l’espace mais en revanche il est impossible de superposer a priori un thème et un espace parce qu’un thème peut aussi bien se cristalliser en un endroit (une salle, un module) ou au contraire s’étendre, s’inscrire dans plusieurs espaces ou plusieurs installations.

TICN : technologies de l’information et de la communication numériques. Ces technologies utilisent des données numériques qui peuvent être transmises, échangées, modifiées, stockées sur des serveurs et terminaux différents.

Traitement : le traitement est la forme précise et particulière donnée à des objets discursifs.

V

VISA : visa des études d’exécution.

Voix off : commentaire, dialogue prononcé par des personnages qui n’apparaissent pas à l’image au moment où le texte est énoncé. La voix off recèle un fort potentiel émotionnel, souvent confondu avec une simple narration proche de l’énonciation. Alors que la production du texte a été une opération longue et précise, sa mise en parole mérite généralement mieux que ce qui nous est proposé via les audiophones.